Conférence Confluence

Outre le fait que cela me faisait du bien de retrouver l’air extérieur après 12 jours, je suis vraiment heureux d’avoir pu échanger avec des personnes de qualité, tant humaines qu’intellectuelles : Philippe Van Parijs, Philippe Lamberts et Baudouin Regout. Le début fut riche et respectueux.

J’en ressors avec le sentiment encore plus fort qu’il faut continuer à donner une perspective, pour que nous ayons, tous, envie de nous battre pour construire un modèle de société plus enthousiasmant.
La menace du réchauffement climatique, plus qu’une simple crise, est une opportunité extraordinaire pour nous pousser à créer un modèle de société qui a plus de sens, qui donne plus de place à l’immatériel, à l’humain, aux soins, aux liens… Nous avons couru derrière un modèle d’accumulation matérielle qui ne s’arrête jamais et épuise autant la planète que les femmes et les hommes qui l’habitent. Il est temps de rééquilibrer les choses.

C’est une opportunité parce que la menace est suffisamment grande que pour nous obliger à changer, même si changer est compliqué.
C’est une opportunité, car le réchauffement climatique n’est qu’un des symptômes d’un système qui dysfonctionne plus profondément et nous mène dans une impasse jonchée de burn-out, de problème de santé mentale, de fissures sociales.

Pour réussir ce rééquilibrage, il faut, concomitamment, recréer de la justice sociale. La transition sera sociale ou ne sera pas.
Pour réussir ce rééquilibrage, il faut reprendre le contrôle sur la globalisation et oser imposer les valeurs que nous voulons défendre. La transition sera globale, systémique ou ne sera pas.

Pour réussir ce rééquilibrage, il faut réussir à déconstruire une part de la pensée néolibérale – matérialiste dans laquelle nous avons été éduqués pour vendre un futur plus enthousiasmant. La transition sera joyeuse ou ne sera pas.

Nous voilà donc devant une opportunité dans l’importance n’a d’égal que la difficulté, comme toujours.

Alors au boulot, pas à pas… Le saucisson se mange en tranches !