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Devoir de vigilance : le combat continue !

Trop longtemps, nous n’avons pas voulu voir ni connaitre les conditions humaines et environnementales dans lesquelles les biens que nous consommons ont été produits.
Trop longtemps, nous avons laissé les multinationales se cacher derrière leurs fournisseurs, leurs sous-traitants ou leurs filiales pour éluder leur responsabilité environnementale ou pour éviter de devoir assumer leurs responsabilités dans la violation des droits humains.
Les négociations autour du devoir de vigilance vont reprendre entre le Conseil, la Commission et le Parlement européen, il va falloir être vigilant pour éviter que le texte ne soit vidé de ses éléments essentiels.
Avec le devoir de vigilance, pour la première fois, toutes les victimes, où qu’elles soient dans le monde, pourront ester en justice pour traduire les entreprises qui violent les droits humains ou créées des dommages à l’environnement.
Nous ne pouvons plus accepter que ZARA, Nike ou autres puissent exploiter, en toute impunité, des travailleurs forcés en Chine ou détruire des écosystèmes entiers en Afrique.
Nous devons, au contraire, opter pour une « mondialisation responsable », c’est ce que j’appelle la mondialisation 2.0. Nous devons mettre fin au libre-échange non régulé qui a transformé quelques pays en « usines du monde », a permis à certains de s’enrichir en profitant d’un dumping environnemental et social qui nous aspire dans une spirale du « moins disant » et a mené à la désindustrialisation de l’Europe.
Il faut mettre fin à l’impunité érigée en norme et pour cela, il faut rester attentifs, jusqu’au bout. Nous n’acceptons pas le travail des enfants ! Nous soutenons les droits syndicaux ! Nous refusons l’exploitation des personnes détenues par des régimes répressifs comme la Chine avec les Ouïghours.
Enfin, il faut évidemment minimiser la charge administrative qui pèse sur les entreprises… Il faut choisir le bon timing et réfléchir à la manière dont les textes seront organisés, pour être efficaces. Mais c’est aussi pour cela que nous devons régler cela au niveau européen, pour éviter que des normes nationales, par trop divergentes, alourdissant les tâches des entreprises obligées de se conformer à des principes différents selon les États membres.
Ce ne serait ni bon pour les entreprises, surtout les plus petites, ni pour un des fondements essentiels de notre Union : le Marché unique.