fbpx
Climat, Energie & Environnement

La crise climatique, formidable opportunité ?

Vous vous demandez peut-être si je suis devenu fou ?

Non, je suis convaincu que seule une crise de cette ampleur, aussi inévitable, exigeante peut nous forcer à changer le modèle de société dans lequel nous nous sommes enfermés.

Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi on en était là ? Vous n’avez pas parfois l’impression de courir après une chimère ?

Selon moi, la crise climatique n’est qu’un des symptômes d’un problème plus large, d’une vision erronée et d’un mode de fonctionnement (y compris économique et fiscal) à profondément modifier. D’urgence.

En ce sens, le fait que cette crise ne nous laisse pas le choix nous oblige à ouvrir les yeux, à réfléchir et à agir… POUR PLUS DE BIEN-ÊTRE. C’est donc une formidable opportunité.

Décrochage scolaire, explosion des burn-out, utilisation inégalée de psychotropes… Alors que le confort moyen n’a jamais été aussi élevé, que le bien-être matériel a connu une courbe exponentielle, la santé mentale semble plus fragile que jamais et le sentiment de bonheur est en berne.

Comment explique ce qui semble être un paradoxe ? Quels sont les éléments manquant de l’équation ?

Certes, au départ, les progrès matériels réalisés grâce aux progrès scientifiques ont permis d’augmenter largement le bien-être humain. Le confort s’est amélioré, la charge physique qui éreintait les peuples a diminué. Même le temps de travail a pu être réduit. Les congés payés ont été créés, libérant du temps pour vivre. Ce fut positif.

Tellement positif que nos sociétés ont établi une corrélation directe entre progrès matériels et du bien-être. Convaincus que c’était la voie à suivre, pendant 200 ans, nous nous sommes focalisés sur le matériel. Et nous sommes devenus super efficaces, toujours plus performants, mesurant sans cesse et progressant irrémédiablement.

Pourtant, cette quête effrénée de biens matériels et de richesse semble sans limite et la promesse de bonheur sans cesse reculer. Nos sociétés semblent emportées dans un tourbillon incessant, étouffant…

Comme nous l’explique Pedro Correa, nous avons fini par oublier que nous sommes bien plus que des êtres matériels. Comment avons-nous pu être aveugles au point d’oublier que nous ne sommes pas constitués uniquement de matière ? Nous avons concentré tous nos efforts, nos pensées et même nos rêves sur le physique, le matériel, le mesurable… Et nous sommes devenus très bons en la matière !

Le constat est pourtant clair : il manque quelque chose, nous aspirons à autre chose… Ce système épuise les ressources de la planète, mais aussi les hommes et les femmes qui l’habitent. En se rappelant à notre bon souvenir, la terre nous force à changer de logiciel, nous oblige à trouver une autre manière de fonctionner. Heureusement, car comme le disait A. Einstein, « la folie serait de croire qu’en continuant à fonctionner de la même manière, nous pourrions obtenir un résultat différent.

Nous avons en fait l’opportunité de construire un modèle plus enthousiasmant, plus juste, plus durable, plus humain. Nous avons la possibilité de construire une société dans laquelle notre génération et celles qui nous suivront pourront pour vivre mieux !

Pour cela, il faut avant tout changer notre regard sur le monde, il faut prendre conscience que le bien-être ne se limite pas à une somme de flux, qui ne tiennent pas compte de la destruction qu’ils laissent derrière eux ni du réel bonheur des gens qui les consomment. Il faut prendre conscience que nombre de choses essentielles ne sont pas mesurées dans le PIB, la santé, les contacts humains, le bien-être au sens général.

Pour y arriver, il faut profondément changer notre économie et notre système fiscal. Ceux qui promettent des lendemains qui chantent en faisant l’économie d’un bouleversement profond de notre manière de fonctionner sont hélas de doux rêveurs.

L’économie et la fiscalité ne sont pas des fins en soi, mais déterminent largement les objectifs que l’on se fixe et la manière dont l’économie se développe.

Nous devons trouver un moyen pour que le système économique et fiscal incite à l’entrepreneuriat, à la participation, mais, plus fondamentalement encore, veille à la juste prise en considération de la santé, au respect de l’environnement, encourage le développement d’un système éducatif de qualité, pour tous et à tout âge.

Bref, il faut abandonner une vision linéaire de l’économie pour développer un système économique qui remplace le « toujours plus », plus de biens, plus de services, plus de délocalisation, plus de pollution, par le « toujours mieux », mieux en qualité, mieux en termes de relation, mieux en santé, mieux en proximité, mieux en durabilité, mais aussi de meilleures conditions de travail ainsi qu’une meilleure reconnaissance pour ceux qui entreprennent ou créent et surtout pour ceux qui « prennent soin » des autres.

Ce n’est qu’en passant d’une économie de la quantité à une économie de la qualité que nous pourrons rééquilibre notre système pour un meilleur bien-être. C’est pour participer à l’éclosion de ce nouveau modèle économique, fiscal, plus vertueux, que j’ai décidé de m’engager en politique.